Entretien d’embauche : ces postures qui vous trahissent

Vous connaissez vos réponses sur le bout des doigts et vous maîtrisez parfaitement les rouages de l’entreprise : voilà de quoi convaincre, à coup sûr, un employeur. C’est sans compter avec ces attitudes parasites — lèvres pincées, regard fuyant, dos voûté, tremblements nerveux — que l’on adopte par inadvertance au cours d’un entretien et qui dévalorisent le candidat le plus compétent à son insu.

Le langage du corps compte, en effet, pour 55 % lors d’une rencontre. D’après une étude du College Journal, le langage verbal représenterait seulement 7 % des impressions transmises, bien loin derrière la gestuelle et la voix. Or il ne tient qu’à vous de faire jouer en votre faveur ce fameux « langage non verbal » : un peu de préparation et vous éviterez les pièges classiques. Mettez-vous en situation face à vos proches ou à une caméra et traquez les signes de faiblesse…

Le test de la salle d’attente
Cordiale et sereine, votre attitude doit refléter votre professionnalisme. Asseyez-vous tranquillement, sans précipitation ni nonchalance. Même confortablement installé dans un fauteuil molletonné, veillez à ne pas vous laisser aller. L’attente se prolonge ? Occupez-vous en feuilletant la plaquette de la compagnie ou l’un des magazines laissés sur la table d’accueil. Rien n’est prévu à cet effet ? Sortez votre calepin et prenez des notes pour vous donner une contenance.

Première impression
Ca y est, le recruteur fait son entrée. Sachez garder votre calme et laissez-le prendre l’initiative. Ne vous élancez pas vers lui, attendez qu’il vous tende la main et qu’il vous adresse la parole pour le saluer.

Premier contact
La poignée de main marque le début de la rencontre. Pensez tout d’abord à profiter de votre attente pour vous laver les mains et gardez vos paumes ouvertes, vous éviterez ainsi de présenter des mains moites peu engageantes… Être naturel, rester ferme sans s’imposer, ne pas oublier le regard : l’art de serrer la main est plus subtil qu’il n’y paraît. Soyez ferme et avenant, sans vous imposer pour autant. Ne présentez pas une paume tournée vers le bas, ni un bras raide ou trop vigoureux. Regardez votre interlocuteur et annoncez clairement votre nom en guise de salutation.

Sourire ou ne pas sourire ?
Un recruteur préfère s’adresser à un candidat souriant, démontrant par son attitude qu’il est ravi de le rencontrer. En revanche, évitez les sourires crispés tout au long de l’entretien. Ne vous trahissez pas non plus par des mimiques négatives, froncement de sourcil ou moue hésitante. Même si vous êtes en désaccord, renvoyez toujours une image d’ouverture.

Comment s’asseoir ?
Là encore, faites preuve d’assurance. Vous devez vous tenir droit, bien installé sur votre chaise. Evitez de vous adosser au dossier ou de asseoir sur une seule fesse. Soyez naturel, vous pouvez bien sûr changer de position au cours de l’entretien, en évitant de gesticuler…

Généralement le recruteur vous précédera dans la salle et vous indiquera votre place. S’il vous laisse le choix, mettez-vous en face de lui. Attendez qu’il vous invite à prendre place avant de vous asseoir.

Et les mains ?
Dans une situation de stress, les mains peuvent se révéler de vrais fardeaux. Croiser les bras, faire craquer ses doigts, se ronger les ongles, jouer avec un stylo,… : autant de réflexes à bannir. Posez tout simplement vos mains sur vos genoux ou sur vos accoudoirs. Saisissez un crayon ou une carte de visite si vous en sentez le besoin mais évitez de les manipuler nerveusement.

Que faire de ses pieds ?
Vous pensiez pouvoir faire passer votre nervosité sur vos pieds ? Sauf que vos mouvements de jambes, même cachés, restent perceptibles. Un balancement saccadé agacera le recruteur. Gardez vos pieds posés calmement sur le sol et retenez toute envie de gigoter.

Jeux de regards
Le contact visuel est à la base de la communication. Regarder vos pieds ou fixer votre interlocuteur avec insistance le déstabiliseront à coup sûr. Utilisez au contraire votre regard comme un lien privilégié : regardez le recruteur lorsqu’il vous parle pour signifier votre intérêt et détournez les yeux ponctuellement pour imprimer un rythme, par exemple lorsque vous réfléchissez.

Ces détails qui tuent…
* Odeur pugnace de cigarette
* Parfum trop prononcé
* Feuille de salade entre les dents
* Tâche de café bien en vue
* Sonnerie de mobile intempestive
* Chewing-gum...