Les cadeaux magnifiques
Il y a celui qui, tel un empereur fait pleuvoir des cadeaux. Par ses largesses, il se met en position haute. La grande générosité est parfois un indice fort de la volonté de domination. Gare à l’amoureux grand seigneur qui nous couvre de bijoux. Gare aussi aux amis qui tiennent toujours table ouverte, nous prêtent volontiers de l’argent, nous dépannent en cas de nécessité. Leur prodigalité peut être une façon, insidieuse et inconsciente, de prendre l’ascendant sur nous.
Les cadeaux utiles
Un fer à repasser, un aspirateur etc.…, les cadeaux utiles sont souvent les plus décevants. Pas seulement parce qu’ils sont terre à terre, dénués de poésie mais surtout parce qu’ils véhiculent le plus souvent au passage un message. Sauf bien sur si nous l’avons quémander.
Les cadeaux empoisonnés
Les cadeaux que l’on ne pourra jamais rendre tant leur valeur est écrasante. Mais également ceux qui nous donnent une responsabilité que nous n’avons pas choisie. Exemple : un chien, si nous ne l’avons pas demandé. En guise de cadeau, c’est une somme de contraintes qui nous est offerte.
Celui qui n’offre jamais rien…
Ou très peu. Sous des dehors avares, ceux qui font peu de cadeaux cachent souvent une grande fragilité narcissique. Ils n’ont peut-être pas été élevés dans l’idée qu’ils pouvaient faire plaisir et en ont gardé un manque de confiance dans leur propre générosité. Plutôt que de donner d’eux-mêmes au risque de décevoir, ils préfèrent offrir du conventionnel à petit prix ou s’abstenir. Quelle fragilité cache-t-il ?
Les bons d’achat
Offrir un bon ou un peu d’argent, le cadeau est facile et vite expédié. Mais ce qui peut passer pour de l’indifférence correspond peut-être, à la peur de se tromper. Il y a dans ce don immatériel de la pudeur (celui qui offre ne dévoile pas ses goûts, son imagination) et du respect (même s’il ne sait pas comment nous en donner, notre plaisir lui importe)